« Diglossi@ » est une collection scientifique de la MSH Bordeaux (Maison des Sciences de l’Homme de Bordeaux, UAR 2004 du CNRS), sur la base d’acquis et d’expériences de recherches pluridisciplinaires développées sur des configurations multilingues intégrant des contacts asymétriques entre langues, les unes étant employées pour plus de fonctions que d’autres, caractérisées par leur situation minoritaire.

Cette collection est éditée par les Presses universitaires de Bordeaux (PUB) et diffusée par la plateforme UN@ Éditions (Universités Nouvelle-Aquitaine). Les terrains qui font l’objet de recherches monographiques ou comparatistes dans ce cadre sont prioritairement issus de l’Europe au sens large et ouverts aux espaces historiquement en contact avec elle. L’originalité de cette collection est sa dimension diachronique car elle vise à accueillir des travaux qui renvoient aux périodes actuelle ou récente mais aussi touchant à des périodes antiques. Outre des travaux descriptifs, elle encourage de même toute approche axée sur des concepts ou notions et des thématiques applicables aux objets mis en évidence dans son intitulé.

Les travaux entrant dans la collection relèvent souvent de la sociolinguistique mais peuvent aussi s’inscrire dans des champs disciplinaires voisins des sciences du langage comme d’autres qui ressortissent globalement aux Sciences humaines et sociales notamment la philologie, l’épigraphie, l’histoire, l’archéologie, la littérature, le droit et la science politique. Les approches pluri et interdisciplinaires sont, en outre, encouragées.

« Diglossi@ » prend la suite de la collection « Multilinguisme et langues minoritaires » de la MHSA (Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine), en l’ouvrant chronologiquement et disciplinairement, et en lui conférant une dimension supplémentaire par le biais du numérique en libre accès.

Les manuscrits peuvent être proposés en français, anglais et espagnol.


Collection dirigée par :

Coline Ruiz-Darasse est chargée de recherche au CNRS à l’Institut Ausonius (UMR 5607, université Bordeaux Montaigne). Elle est spécialiste des langues d’attestation fragmentaire et d’épigraphie préromaine, notamment du domaine ibérique (paléohispanique) et celtique (gaulois). Ancienne membre de la Casa de Velázquez et agrégée de Lettres Classiques, elle a participé à plusieurs chantiers de fouilles et travaille actuellement sur les échanges graphiques et linguistiques dans l’Occident préromain. Depuis 2020, elle dirige le projet ANR RIIG (ANR 19-CE27-0003).

Elle est aussi animatrice de l’Axe 1 « Territoires plurilingues »

Pour plus d’informations: https://cv.archives-ouvertes.fr/colineruizdarasse
Travaux sur Academia: https://cnrs.academia.edu/ColineRuizDarasse


Alain Viaut, directeur de recherche émérite au CNRS (UMR 5478 Iker, CNRS – Université Bordeaux Montaigne – UPPA), est spécialiste des contacts de langues en situation de diglossie. Il travaille en particulier sur des notions et des situations liées aux langues en situation minoritaire en Europe.

  • Viaut, A., (dir.) (2021), Catégories référentes des langues minoritaires en Europe, Bordeaux, Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine.
  • Moskvitcheva, S. & Viaut, A. (eds.) (2019), Minority Languages: Comparative Approach and Categorical Configurations from West to East (11 chapitres), Cham, Springer Ed. (Serie Language Policy).

Présentation de la collection par Coline Ruiz-Darasse, chargée de recherche au CNRS (Ausonius UMR 5607, université Bordeaux Montaigne) et Alain Viaut, directeur de recherche émérite au CNRS (Iker UMR 5478, Université Bordeaux Montaigne – UPPA).

  • Durée: 05:10

Comité éditorial:

  • Madalina Dana, Histoire grecque (Université Jean Moulin Lyon 3, HiSoMA, Maison de l’Orient et de la Méditerranée) – madalina-claudia.dana@univ-lyon3.fr
  • Maria José Estarán, Langues en contact dans l’Antiquité (Université de Saragosse) – mjestaran@gmail.com
  • Noemí Moncunill, Langues en contact dans l’Antiquité (Université de Barcelone) – nmoncunill@gmail.com
  • Alex Mullen, Études classiques (Université de Nottingham / PI de l’ERC project LatinNow – Nottingham/CSAD, Oxford) – alex.mullen@nottingham.ac.uk
  • Coline Ruiz Darasse, Philologie et archéologie (CNRS, UMR 5607 Ausonius CNRS-Université Bordeaux Montaigne) – coline.ruiz-darasse@u-bordeaux-montaigne.fr
  • Josemarí Vallejo, Philologie et épigraphie (Université du Pays Basque) – josemarivallejoruiz@gmail.com
  • Véronique Bertile, Droit constitutionnel et droits linguistiques (Université de Bordeaux – Faculté de Droit et science politique, CERCCLE), veronique.bertile@u-bordeaux.fr
  • Victor Guset, Droit communautaire et droits linguistiques (Université de Rouen Normandie, CUREJ) – victor.guset@univ-rouen.fr
  • Narcís Iglésias Franch, Sciences du langage et sociolinguistique (Université de Gérone, Langue, grammaire et discours, philologie catalane et sociolinguistique) – narcis.iglesias@udg.edu
  • Christian Lagarde, Études hispanistes et sociolinguistique (Université de Perpignan Via Domitia / CRESEM) – chrislag09@gmail.com
  • Svetlana A. Moskvitcheva, Sciences du langage et sociolinguistique (RUDN University, Institut des langues modernes, des relations interculturelles et des migrations, Moscou), moskvitcheva@mail.ru
  • Alain Viaut, Sciences du langage et sociolinguistique (CNRS, UMR 5478 Iker CNRS-Université Bordeaux Montaigne-UPPA, Bordeaux) – alain.viaut@orange.fr
  • Charles Videgain, Études basques et dialectologie (Université de Pau et des Pays de l’Adour, UMR 5478 Iker, Bayonne) – charles.videgain@univ-pau.fr

Parutions:

Les noms des variantes de langue minoritaire. Études de cas en France et en Russie sous la direction de Svetlana Moskvitcheva et Alain Viaut.

En ligne sur: https://una-editions.fr/les-noms-des-variantes-de-langue-minoritaire/

Cet ouvrage collectif rassemble des travaux menés de 2019 à 2021 en lien avec un projet de recherche du Centre d’études franco-russes du CNRS sur les noms des variantes de langue minoritaire. Il s’inscrit dans la thématique des langues en situation minoritaire et porte sur la dénomination de leurs variétés et leur identification sociolinguistique.

Il s’est appuyé sur des enquêtes de terrain en France et en Russie ainsi que sur la nécessaire appréhension des contextes historiques et juridico-politiques de ces dynamiques de glossonymisation. Cette recherche, qui relève de la typologie sociolinguistique et du concept de langue dans cette discipline, s’appuie sur des observations et analyses d’abord autour de l’occitan et du tatar, avec des comparaisons ciblées en particulier sur le basque et les langues finno-ougriennes. Au-delà de paramétrages différents (culture, histoire), des similitudes apparaissent sur la base des cas retenus. La dénomination de la variante géographique d’une langue peut fonctionner comme un synonyme local ou régional de cette dernière et ne pas forcément alimenter à des représentations concurrentes de son nom englobant (par exemple, aranais et occitan, mishar et tatar). Néanmoins, elle peut parfois aussi signer ou favoriser des tendances à l’individuation linguistique (nagaybak, par exemple, par rapport au tatar).


Le multilinguisme dans la Méditerranée antique actes édités par Réjane Roure avec la collaboration de Sandra Lippert, Coline Ruiz Darasse et Éric Perrin-Saminadayar

En ligne sur: https://una-editions.fr/le-multilinguisme-dans-la-mediterranee-antique/

La pluralité des langues est une réalité qui existe dans de nombreuses sociétés, et qui s’exprime de façon particulièrement forte lorsque des cultures différentes entrent en contact. Les mondes antiques recèlent toutes sortes de situations de bilinguisme ou de multilinguisme, provoquées en particulier par les mouvements grecs dans toute la Méditerranée – en Égypte, en Italie, en France, en Espagne – puis par la diffusion du latin dans l’ensemble des provinces de l’Empire romain.

Ce volume réunit des articles préparés à la suite d’un programme de recherche de la MSH de Montpellier et d’un colloque qui s’est déroulé en novembre 2015. De la Méditerranée orientale à l’Occident, sont abordées les langues et les écritures égyptiennes, phéniciennes, grecques, gauloises, ibériques et latines. Les situations politiques et économiques des différentes régions étudiées – Égypte, Grèce, Afrique, Italie, Gaule, Espagne – sont très distinctes, et les multiples exemples présentés permettent de montrer comment à travers les prismes du multilinguisme et de l’onomastique, on peut percevoir et définir les influences mutuelles des communautés en contact.