10 novembre 2022

Centre Condorcet, Pessac

Au sujet de l’intelligence artificielle, les positions idéologiques sont les plus variées : d’une part, « L’intelligence artificielle n’existe pas » (Julia 2019), mais d’autre part on a pu affirmer qu’« Il n’y a pas une discipline scientifique qui a autant transformé le monde que l’intelligence artificielle » (Ganascia, 2021 : 150). Celle-ci aurait pour objectif « la conception et la réalisation de dispositifs informatiques dont le comportement apparaît intelligent aux yeux d’un observateur humain » (Balacheff, 1994 : 1).

Cette définition est d’ailleurs très proche de celle de l’UNESCO qui considère l’intelligence artificielle comme un ensemble de technologies avancées qui permettent à « des machines d’imiter certaines fonctionnalités de l’intelligence humaine, y compris des caractéristiques telles que perception, apprentissage, raisonnement, résolution de problèmes, interaction linguistique et même production d’un travail créatif » (UNESCO, 2019 : 10).

L’intelligence artificielle permet de remodeler les contours de la société, mais si elle est une source formidable d’opportunités, les bouleversements qu’elle engendre suscitent toujours autant de craintes (dépassement de l’humain, homme augmenté, menace pesant sur la diversité des langues etc.). Il devient donc intéressant de se poser la question des enjeux réels et fantasmés (fantasme et imaginaire) de cette technologie et de leurs conséquences sur la société.

Ce premier séminaire de l’Axe numérique de FrancophoNéA vise à clarifier, par une approche interdisciplinaire, les impacts attendus à moyen terme, de développer un socle de compréhension partagée, de s’interroger sur les conséquences pour la société.

Les contributions au séminaire seront structurées autour de quatre axes :

  1. Imaginaires en circulation dans le monde francophone, avec une dimension comparative
  2. Apport des SHS/impact sur les SHS
  3. Education et traitement automatique du langage, arts francophones
  4. Découvrabilité des contenus francophones.

Télécharger le programme (pdf)

Comité d’organisation

  • Karine Abado, Université Bordeaux Montaigne
  • Giovanni Agresti, Université Bordeaux Montaigne
  • Oumou Salam Tardieu Deme, Université Bordeaux Montaigne
  • Emylien Gardair, Université Bordeaux Montaigne
  • Françoise Hapel, Université de Pau et des Pays de l’Adour
  • Alain Kiyindou, Université Bordeaux Montaigne
  • Sylvie Maleret, Université Bordeaux Montaigne
  • Mélanie Petit, Université Bordeaux Montaigne

Comité scientifique

  • Moctar Ben Henda Université Bordeaux Montaigne
  • Cécile Chantraine Braillon, Université de La Rochelle
  • Pierre Cabrol, Université Bordeaux Montaigne
  • Cécile Croce, Université Bordeaux Montaigne
  • Etienne Damome, Université Bordeaux Montaigne
  • Fatiha Idmhand, Université de Poitiers
  • Alain Kiyindou, Université Bordeaux Montaigne
  • Vincent Liquète, Université de Bordeaux
  • Nathalie Pinède, Université Bordeaux Montaigne

Références bibliographiques

  • Balacheff, N., & Vivet, M. (1994). Didactique et intelligence artificielle. Editions La pensée sauvage.
  • Ganascia, J.-G. (2021). Chapitre 7. Intelligence Artificielle : Des Big-Data au Cerveau. In Les signatures neurobiologiques de la conscience (p.147-162). EDP Sciences. https://doi.org/10.1051/978-2-7598-2612-4.c011
  • Kiyindou, A. (2019). Intelligence artificielle. Pratique et enjeux pour le développement, Paris : L’Harmattan.
  • Julia, L. (2019). L’intelligence artificielle n’existe pas. Institut Diderot.
  • OCDE (2019). Considérations de politique publique. L’intelligence artificielle dans la société, OECD
  • UNESCO (2019). Steering AI and Advanced ICTs for Knowledge Societies. Paris : Unesco
  • Villani C. et al. (2018). Donner un sens à l’intelligence artificielle. Rapport public en libre accès : https://www.vie-publique.fr/rapport/37225-donner-un-sens-lintelligence-artificielle-pour-une-strategie-nation
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